mardi 9 mars 2010

Knit until death par Kjersti G. Andvig

Je commence mes recherches historiques sur l'origine du tricot avec, ici, le travail de
Kerjsti G. Andvig, artiste suédoise, qui réalise le projet "Personne ici n’est Innocent" durant sa résidence à Triangle france, Marseille en 2008.

Le projet a commencé en 2006 et son inspiration vient des Tricoteuses, femmes douces devenues féroces, qui étaient des femmes debout à côté de la guillotine, en train de tricoter, pendant la Révolution française.

De nos jours encore, la "tricoteuse", ou plutôt "les tricoteuses" car le mot est plus souvent employé au pluriel, tient incontestablement une place de premier rang dans la mythologie contre révolutionnaire. Elles représentent alors les femmes qui suivent les débats des assemblées révolutionnaires.

Avant et pendant la Révolution même, les femmes sont pensées en fonction de leur rôle de mères et d'épouses ; leur existence ne se conçoit que sous le toit familial, hors public, hors cité. De nombreux discours dessinent une répartition sexuelle de l'espace (public masculin privé féminin).
Une femme qui tricote chez elle n'a rien de féroce. Bien au contraire, elle appelle des images de chaleur, de tendresse, d'amour mais elle s'échappe du coin du feu pour prendre place sur la scène publique.

La légende de la "tricoteuse" est née d'une double réalité, modelée par l'imaginaire : la présence de femmes travaillant tout en suivant les débats dans les tribunes des assemblées révolutionnaires, l'existence d'un public féminin assistant aux exécutions.








Cette sculpture est une copie d'une cellule de condamnés au Texas. Elle a été créée en collaboration avec Carlton A. Turner.


Sculpture, hand knitted wool & wood, 300x200x240 cm, 2008.






le site de Kjersti Andvig

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